évènement
Intervenants
professeur émérite à la Faculté de Médecine de Bordeaux et ancien chef de service de
neurophysiologie clinique au CHU. Il a dirigé une unité de recherche au CNRS sur la physiologie et la physiopathologie du mouvement.
Avec l'intervention de :
Bernard Bioulac : professeur émérite à la Faculté de Médecine de Bordeaux et ancien chef de service de neurophysiologie clinique au CHU. Il a dirigé une unité de recherche au CNRS sur la physiologie et la physiopathologie du mouvement. (Présentation Powerpoint)
Mario Chavez : chercheur au CNRS à l'Institut du Cerveau à Paris. Il est impliqué dans la start-up My Brain Technologies. (Présentation Powerpoint)
La modération a été assurée par :
Catherine Le Louarn, docteur en médecine et déléguée générale de ϕ Société & Cie, cercle crée par la Société d'Encouragement
Une interface cerveau-machine (ICM) désigne un moyen de communication utilisant l’activité cérébrale. Sa mise en œuvre est indépendante des nerfs périphériques et des muscles. Le but consiste à fournir au cerveau, pour compenser une fonction défaillante, un autre intermédiaire de communication sous contrôle de l’utilisateur.
L’objectif est de permettre a des patients souffrant de handicaps majeurs de retrouver, après apprentissage, une certaine autonomie.
Certains ICM, dits de lecture, décryptent l’activité neuronale pour agir sur un dispositif (curseur, fauteuil roulant…). Il sera fait référence à quelques exemples : exosquelette dans le cas de tétraplégie ; épeleur de mots pour communiquer avec un sujet porteur d’un syndrome d’enfermement ; neurofeedback dans le traitement du trouble de l’attention avec hyperactivité ; bras robotique après amputation… D’autres ICM, dits d’écriture, font appel à la stimulation électrique pour transmettre un signal au cerveau. On évoquera les implants rétiniens pour restaurer la vision et la stimulation des circuits locomoteurs spinaux pour recréer une marche volontaire chez le paraplégique.
Si un champ de nouvelles perspectives thérapeutiques s’ouvre, plusieurs défis doivent être affrontés : mieux connaître les réseaux neuronaux complexes impliqués, développer la détection des signaux neuronaux avec des électrodes plus fines, plus résistantes et assemblées dans des matrices en en positionnant un très grand nombre à la surface du cortex, progresser dans le domaine de l’informatique et de l’analyse des données.
Ces défis et les questions posées par les innovations en cours seront abordés par nos deux experts de la Faculté de Médecine de Bordeaux et de l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière, qui interviendront en ouverture de cette visio-conférence, puis en débattront avec les participants. Nous verrons notamment combien toutes ces techniques soulèvent des problèmes éthiques liés à la personne humaine, notamment de préserver le caractère personnel de l’activité neuronale, de refuser toute coercition vis-à-vis du patient, et d’optimiser des dispositifs sauvegardant son pouvoir de décider.
Un rapport de l’Académie nationale de médecine recommande un soutien public en faveur de la recherche académique et des start-ups, la création d’une structure de mise en réseau des unités de recherche travaillant dans le domaine, le refus d’une autocratie permise par le développement du numérique. Pour voir le document
Le cycle de conférences mensuelles PDSI est co-organisé par la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale, l'Association Française pour l'Avancement des Sciences (AFAS), la Société des Ingénieurs et scientifiques de France Ile-de-France, l'association Bernard Gregory, avec le soutien de MR21/EcoLearn, de la fondation e5t et du collectif étudiant Pour un Réveil Écologique.