
Né à Talloires (Haute-Savoie), Claude-Louis Berthollet vient en France, où il est naturalisé en 1778. Docteur en médecine, il est appelé au service de la maison princière d'Orléans, ce qui lui permet de disposer d'un laboratoire où il peut se consacrer à sa passion pour la chimie. Faisant partie du cercle des disciples d’Antoine Lavoisier, il collabore à l'élaboration de la nomenclature chimique parue en 1787. En 1784, il est nommé directeur des teintures à la manufacture des Gobelins.
Nommé professeur à l'Ecole Normale de l'An III et à l'Ecole Polytechnique, il participe à l'Expédition d'Egypte, puis reprend à son retour sa chaire à Polytechnique et l'occupe presque jusqu'à la fin de l'Empire. Fondateur, avec Pierre-Simon de Laplace, en 1807 de la Société d'Arcueil, comblé d'honneurs et de ressources par Napoléon, il éveille les vocations.
Il est l’un des fondateurs et des administrateurs de la Société d'Encouragement lors de sa création.
Son œuvre théorique majeure, l'Essai de statique chimique, expose ses conceptions sur les affinités chimiques et esquisse la notion d'équilibre chimique.
En 1785, son procédé de blanchiment au chlore des fils et tissus d'origine végétale révolutionne la branche des apprêts. Il vient d'inventer la « lessive de Berthollet », bientôt dénommée « eau de Javel » à la suite de la localisation de son premier site de production.
Avec Gaspard Monge et Alexandre-Théophile Vandermonde, il est l'auteur, en 1786, du mémoire fondamental sur les aciers ayant établi le rôle du carbone dans les processus métallurgiques.
Pour en savoir plus :
* Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale - 1823. 22e année. N. 223-234 (1823) Berthollet, note sur sa vie et ses travaux, 10344
* Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'Industrie Nationale - 1802. An XI [1802]. 1e année (1802)
Berthollet, note sur sa vie et ses travaux, 10344